Critiques de livres

Kiss her goodbye - Robert Gregory Browne

Un bouquin repéré chez Gibert, un thriller classique en apparence sur un vilain méchant, qui décide de se venger d'un gentil flic en lui kidnappant sa fille, puis en l'enterrant vivante.

J'ai eu beaucoup de mal à le lire au début, pas parce que l'histoire n'était pas intéressante, mais plutôt parce que le vocabulaire m'échappait complètement par moments, soit c'était trop technique (sur le braquage d'une banque ou des flingues), soit c'était du langage populaire que je pigeais pas. Du coup j'ai du m'y reprendre à trois fois pour finir le livre.

Ensuite, ben j'ai trouvé la première moitié intéressante, bien que relativement classique (un jeu du chat et de la souris), mais alors la deuxième m'a vraiment pas emballée. Moi qui croyait lire un truc classique, je me retrouve avec du "paranormal" et des expériences de vie après la mort, je m'attendais pas à ça. D'une part c'est mal décrit (enfin je comprenais pas grand chose), et puis c'est assez bidon. Ca décrédibilise l'histoire, j'aurai largement préféré quelque chose de plus simple, mais de moins farfelu.

Du coup, ben je peux pas dire que je sois fan du livre, ça m'a très moyennement convaincue !

The Host - Stephanie Meyer

Le style Stephenie Meyer est toujours aussi fluide et agréable à lire, avec une belle histoire d'amour à 3 pôles et des relations entres "espèces" différentes.
J'ai beaucoup aimé ce livre. J'ai un peu trainé pour le lire, sauf la fin (j'ai lu plus de 100 pages aujourd'hui ^^) qui est vraiment excellente (d'habitude, je traine toujours vers la fin d'un livre, là c'était l'inverse, je voulais absolument savoir comment ça allait se terminer!)
On a un peu de mal à rentrer dans l'ambiance SF (personnellement, j'ai du mal avec la SF mais Stephenie écrit tellement bien, que s'en est passionnant de suite) mais après l'humanité prend le dessus, et les sentiments et la (double) torture interne.
J'en garderais un bon souvenir.

The Graveyard Book - Neil Gaiman

Nombre de pages: 307 avec quelques illustrations

L'histoire : L'histoire de Nobody Owens, dit Bod, petit garçon vivant dans un cimetière depuis l'assassinat de ses parents. Il ne peut pas rejoindre le monde extérieur, trop dangereux pour lui... En effet, l'homme Jack, qui n'a pas réussit à le tuer en même temps que ses parents et sa soeur alors qu'il n'avait que 1 an, le recherche à tout prix. En apprenant à vivre au milieu des fantômes et autres créatures de la nuit, Bod rencontre des tas d'aventures.

Mon avis : on retrouve ici le style de Gaiman dans Stardust puisqu'il s'agit d'un conte pour enfants/jeunes ados. Gaiman est un conteur né, on entre tout de suite dans l'histoire, transportés dans sa prose comme dans une rivière...
Vraiment très bien écrit, comme lorsqu'on raconte une histoire. Le sujet est très bien manié, ça donne vraiment envie de visiter des cimetières-musées. Chaque chapitre est construit comme une anecdote différente, tous reliés par un même fil conducteur, on se balade dans ce cimetière comme on suit un cours intéressant et évolutif.
J'ai, forcément, adoré! (et suis tombée amoureuse de Silas...)
Un petit bijou fait pour les jeunes qui ravira les adultes!

L'ange du chaos - Michel Robert

Une personne d'un autre forum ayant encensé ce livre, et ayant mentionné les termes "dark fantasy" dans son éloge, j'ai eu envie de me faire ma propre opinion.

L'histoire : dans un univers un peu différent du notre (il y a d'un côté la Lumière, de l'autre les Ténèbres, mais aussi au milieu le Chaos, la Forêt...), un jeune guerrier au service du Chaos se voit confier une délicate mission d'aller tuer un haut membre de l'Empire de la Lumière. Et d'une, ça tombe bien parce qu'il est très fort ce mec, et pas très aimé, et de deux, ça tombe encore mieux, parce que pour des raisons personnelles, il veut se venger de certaines personnes, au service elles aussi de la Lumière.

La première chose qui me vient à l'esprit, c'est que ce livre était assez différent de ceux que j'avais lu jusqu'à présent. Pourtant, ça suit le schéma assez classique avec le perso central bien torturé, la mission à accomplir, les nombreuses rencontres et les péripéties à gogo. Mais il y a une atmosphère assez bizarre, l'auteur écrit de manière assez sèche, à coup de phrases courtes. Il dépeint aussi un univers pas du tout féérique, la plupart des gens étant quelconques ou moches, les lieux plein de misère, comme si l'univers de son livre était lui-même corrompu (enfin pas tout le temps, mais une partie du temps). Du coup, tout est relativement rapide, le personnage central passant de rencontre en rencontre, de lieu en lieu, d'aventure en aventure. Quant à sa psychologie, c'est souvent à coup de deux phrases, et rarement de grands paragraphes qui nous font un peu part de son état d'esprit.

A coté de ça, oui le personnage principal (Cellendhyl) est particulier, il est pas beaucoup animé par ses sentiments si ce n'est la vengeance, et il peut tour à tour être sadique ou presque gentil. Mais de là àdire que c'est de la dark fantasy bien trash, faut pas pousser. Ok, si un mec le fait chier, il le tue, normal, et ok il est parfois un brin sadique, mais c'est pas non plus l'horreur toutes les deux pages, ces passages un peu plus trash sont très occasionnels. Et puis encore une fois, je m'attendais à un livre dans lequel le dilemne du choix entre le bien et le mal serait abordé de manière profonde, et j'ai été déçue, Cellendhyl veut se venger de ses anciens collègues, point final, il est pas trop trop en proie aux doutes (occasionnellement, mais c'est pas flagrant). Quant à l'érotisme, ben oui il y a quelques passages imagés, enfin pas des masses non plus, et franchement ça m'a pas ébranlé plus que ça.

Un autre point qui m'a un peu saoulé : les descriptions inutiles et systématiques de comment les personnes sont habillées (une fois ça va, mais trop c'est chiant), et le surnombre de noms de personnages, on te parle de tellement de gens qu'au final j'ai vraiment retenu peu d'entre eux, et j'ai trouvé ça un peu fouilli, et pas forcément intéressant. Bref, un livre un peu spécial, un peu brutal dans le style, pas désagréable parce que j'ai quand même pris un certain plaisir à suivre Cellendhyl, mais ça restera pas parmi mes favoris (d'autant que je suis pas fan de la fin non plus !)

En fait je pense que Dark Fantasy ne se réfère pas vraiment au fait qu'il y ai des passages trash, mais plus au fait, comme ça a l'air le cas d'ailleurs dans ce que tu en dis, que c'est un monde très sombre et très peu optimiste. Enfin moi c'était toujours comme ça que je l'avais compris après ça se trouve c'est pas du tout ça.

Ophi a raison, la Dark Fantasy se rattache aux ambiances sombres type apocalypse, les héros n'ont aucune morale et il n'y a rien de féérique puisque c'est glauque, morbide, mais pas horrifique. C'est différent de l'Horreur (qui fait partie du fantastique) qui est censé faire peur et pas démoraliser...

Ben pour moi ça voulait surtout dire personnages très torturés, violents, omniprésence du Mal, trahisons en tout genre, et pas vraiment d'évènements heureux. Mais de toute façon, le livre n'est ni l'un ni l'autre, il y a quand même un certain nombre de passages heureux, il y a des endroits féériques, le héros a quand même un minimum de sentiments, et ça n'est pas spécialement horrible ou gore, donc j'appellerai ça de la fantasy un peu brutale, mais je ne connais pas encore la dark fantasy...

Paradis sur mesure de Bernard Werber

J'ai été plutôt déçu de Bernard Werber depuis quelques temps, c'est donc pas super emballé que je l'ai acheté puis lu.

"Paradis sur mesure" est un recueil de nouvelles, un peu à la manière de "L'Arbre des possibles" du même auteur, peut-être un peu plus longues, qui abordent en partie le même thème (les futurs possibles, comment vivrait-on si on prenait telle décision, ...) et les racontent au travers d'aventures (ce n'est pas un traité philosophique je vous rassure).

Ainsi par exemple, un détective privé enquête dans un monde où toute pollution est absolument proscrite (mais radicalement proscrite, les voitures sont à pédales, la communication téléphonique a été remplacé par les pigeons voyageurs), une journaliste infiltre la demeure d'un cinéaste de génie dans un monde où le cinéma est roi et où l'Histoire et les souvenirs ont été bannis, etc.

Le 2ème thème des nouvelles est celui des passés probables. Pas énormément d'intérêt à part nous faire découvrir certains milieux que l'auteur connait (petit journal local, expédition en Afrique pour étudier les fourmis, séance d'hypnose).

On reconnait évidemment la patte Werber, aussi bien dans les thèmes que dans l'écriture assez basique mais dynamique. Par contre, cette fois-ci j'ai trouvé les histories beaucoup plus quelconques qu'à l'accoutumée. Y'a une histoire qui a du potentiel pour faire un bouquin entier, mais elle a déjà fait l'objet d'une bande dessinée (il s'agit d'une histoire où le monde est entièrement peuplé de femmes qui ont réussi à se reproduire sans l'aide des mecs.)

Bref, un peu déçu donc, comme depuis quelques bouquins de Werber, à conseiller vraiment aux fans de l'auteur.

The Way Of Shadows, The Night Angel book 1 - Brent Weeks

Nombre de pages : 645 (Orbit)

L'histoire : Pour se sortir de la rude vie qu'il mène dans la rue au milieu d'autres gamins, Azoth demande à Durzo Blint, véritable légende vivante dans le monde des assassins, de le prendre comme apprenti. Le jeune garçon doit alors renoncer à son identité pour apprendre à se comporter comme un noble, à utiliser la magie qu'il a en lui, à se battre, et à tuer, en prenant le nom de Kylar.

Mon avis : Oh my GOD!!!
J'ai adoré ce 1er tome! Je comprends que Stéphane Marsan se soit excité pour que Bragelonne le publie rapidement! Cette trilogie est en passe de devenir ma révélation de l'année
L'histoire est passionnante, très très bien écrite, pas de fioritures mais une grande recherche au niveau psychologie des personnages (que j'aime les personnages torturés qui pensent tout le temps et se prennent la tête!) et du développement du fond. On peut se perdre un peu avec les nombreux personnages et surtout le monde développé ici (qui fait vaguement penser à l'EDV mais je pense que s'est plutôt inspiré de J.R.R. Martin et de Tolkien et de Scott Card avec un soupçon de littérature ancienne style Shakespeare ou Dickens) mais à force on s'y fait.
J'ai hâte de lire la suite!!!

Kushiel, La Marque Tome 1 - Jacqueline Carey

Nombre de pages : 782

L'histoire : La Marque raconte l’histoire de Phèdre une petite fille vendue par sa mère et destinée à servir Nahamaa, la déesse de l’amour, dans l’une des 13 maisons représentant les différents plaisirs sexuels. Malgré cela, Phèdre n’est pas comme les autres petites-filles de son âge ; elle a une singularité : c’est une anguisette. On peut le distinguer grâce à l’un de ses yeux qui possède une tâche rouge, une tâche de sang la désignant comme étant l’élue de Kushiel, l’ange du châtiment. Ce signe distinctif l’amènera à être rachetée par un mystérieux personnage de la noblesse avec qui de profonds liens se noueront au fil des années. Elle deviendra donc Phèdre nó Delaunay, une belle et intelligente jeune femme, experte en espionnage et ayant comme particularité d’être une courtisane dont le penchant vers le masochisme remporte un franc succès !

Mon avis : Eh ben!!!!
Je viens de le finir il y a cinq minutes et je n'ai plus qu'une hâte, lire la suite!
Cette saga compte déjà 6 tomes aux Etats-Unis. J. Carey mène de main de maître des intrigues politiques dans un royaume à la théologie complexe. Elle réinvente la religion dans un monde parallèle au nôtre, un peu style Renaissance, et nous fait passer des moments de suspense à des moments émouvants. Une oeuvre géniale et, glisserai-je que j'aimerai être capable d'en faire autant!!!
De plus, l'auteure réinvente la fantasy à sa façon puisqu'au lieu de magie à proprement parler, on parle plus de symbolisme et de rituels cabals. Il s'agit d'une sorte de fresque historique, comme le dit J. Carey, « Un roman historique contant une histoire qui n’a jamais eu lieu »!
Kushiel est également une fantasy "érotique" et ce n'est pas un hasard puisque toute la culture du royaume que J. Carey nous décrit est basée sur les principes du plaisir. Par contre, âmes sensibles, s'abstenir, certains passages peuvent heurter quelques sensibilités mais si on passe outre cela, on passe un très grand moment!!

Sorcière Blanche, Coeur Noir - Kim Harrison

Nombre de pages : 516

Histoires :

Tome 1 : Sorcière pour l'Echaffaud
Sexy, chasseuse et... sorcière ! Rachel Morgan est une jeune trentenaire comme les autres... mais il ne faut pas se fier aux apparences : c'est une sorcière ! Elle a mis ses sortilèges au service des flics de Cincinnati car vampires, garous, fées et autres créatures de la nuit ont fait leur coming out ! Mais tout ça, c'est fini. Après sept ans passés à traquer les criminels qui se cachent parmi les êtres magiques, Rachel Morgan démissionne et lance sa propre agence. Le seul problème, c'est que personne n'est censé quitter cette police très spéciale, et Rachel se retrouve illico traquée par des tueurs munis d'un bel assortiment de malédictions bien vicieuses. Le seul moyen de s'en sortir ? S'associer avec une vampire envoûtante et pour le moins inquiétante... et faire tomber le baron de la drogue local. Mais question danger, c'est passer de Charybde en Scylla...

Tome 2 : Le Bon, La Brute et le Mort-Vivant
Rachel Morgan est sexy, indépendante… et sorcière !
Elle gagne sa vie comme chasseuse de prime dans les allées sombres du Cloaque, la banlieue glauque de Cincinnati, et y débusque les créatures de la nuit qui enfreignent les lois. Les vamps et les garous ne lui font pas peur, et elle peut même s’en tirer contre un ou deux démons.
Sa mission se complique quand un mystérieux tueur en série se met à semer les cadavres sur son passage. Et pas n’importe quels cadavres : des spécialistes de la plus redoutable des magies noires… Affronter un mal ancien et implacable n’est pas un jeu d’enfants, et cette fois, Rachel aura de la chance si elle s’en tire sans y laisser sa peau... ni son âme.

Tome 3 : Sorcière Blanche, Coeur Noir
Il n'y pas à Cincinnati de sorcière plus sexy, dure à cuire et tarée que Rachel Morgan. La chasseuse de primes a déjà mis en péril à maintes reprises sa vie amoureuse, et même son âme, pour expédier les créatures de la nuit derrière les barreaux... Et dans le privé, elle fait de son mieux pour repousser les avances de son associée buveuse de sang.
Mais dans le milieu la guerre fait rage, et il est temps pour Rachel de prendre position. D'autant qu'elle a largement contribué à mettre l'ex parrain de la ville sous les verrous non sans avoir passé un accord avec un puissant démon. Accord qui pourrait lui coûter une éternité de souffrances et beaucoup d'autres choses particulièrement dégradantes... Et justement, voici son sombre " maître " qui vient chercher sa récompense...


Mon avis :
Lol, ce ne serait pas juste de parler de ce troisième tome sans parler des deux premiers que j'avais passés à la trappe...
Une Sorcière pour l'Echaffaud est le tome 1 et Le Bon, la Brute et le Mort Vivant, le tome 2 de cette saga et ma foi, je n'exagère sans doute pas si je dis que c'est l'une des meilleures séries de ce genre que j'ai pu lire jusqu'à maintenant, et il y en a eu quelques unes, c'est moi qui vous le dis!
Pour faire simple, on peut affirmer que Rachel Morgan est un petit mélange des séries Buffy et Charmed, sans conteste une héroïne très attachante mais en fait, Kim Harrison nous donne beaucoup plus que ça!! Elle réinvente complètement le monde magique tel qu'on le connaît avec des rituels et des coutumes interespèces assez fascinantes! Et elle dépeint tout cela avec un humour mordant, sans fioritures!
Et je peux d'hors et déjà dire que je suis tombée amoureuse de l'un des personnages... Rhaaalala... Kisten!!!! *Soupir*
Bref, une lecture très distrayante!

The NightWatch - Sergei Lukyanenko

Dans un Moscou relativement actuel, il y a les gens normaux, et il y a les Autres, c'est-à-dire les magiciens, les vampires, les loups-garous, etc.... Leur point commun : ils peuvent pénétrer dans un espèce de monde "parallèle" appelé le Twilight, ce que les gens normaux ne peuvent pas faire évidemment. Deuxième chose : parmi ces Autres, il y a les Light Ones, et les Dark Ones, ou gentils et méchants, chaque groupe possédant une sorte de milice (the Watch) ayant pour mission de surveiller l'autre groupe. Pourquoi ? Parce qu'il y a fort fort longtemps, un traité a été signé afin de maintenir un équilibre entre les forces de la lumière et celles de l'obscurité (exemple : si un Light One fait quelque chose de bien comme aider un humain, ça donne le droit à un Dark One d'agir aussi, c'est la balance entre les deux). Voilà pour le contexte.

Pour l'histoire maintenant, the NightWatch suit les aventures (ou mésaventures) de Anton, un magicien de la lumière, à qui il va arriver tout un tas de trucs. C'est écrit la plupart du temps à la première personne, mais c'est pas du tout lourd, d'autant que c'est ponctué assez régulièrement de passages à la 3ème personne. Autre particularité du livre (et ça je l'ignorais avant de commencer), c'est en fait découpé en trois nouvelles, pas vraiment indépendantes les unes des autres mais presque (trois mois s'écoulent entre chaque). Dernière chose, the Night Watch est le tome 1 d'une tétralogie (y'a même 5 tomes apparemment).

Passons à la critique. Je suis assez mitigée. D'un côté, j'ai trouvé que ça changeait complètement, au niveau de l'univers, du contexte, de la façon dont c'est écrit, du caractère des personnages, il y a un côté vraiment très plaisant et on a vraiment aucun problème à le lire, et à le lire vite. J'aime vraiment beaucoup cette notion d'équilibre entre les deux forces en puissance, avec tout ce qui va avec, et notamment les nombreuses interrogations du personnage principal sur la légitimité de ce qu'il fait, et sur les limites entre Light et Dark Ones. Anton est plutôt attachant, plutôt intéressant, dommage que les autres persos soient beaucoup moins détaillés parce qu'il y en a des prometteurs (notamment dans la troisème nouvelle).

Le hic en fait de ce livre, c'est que globalement, les histoires tournent toutes autour de la manipulation. En effet, au sein des Watch, il y a les big boss, qui se privent pas de faire joujou avec le monde et avec leurs "employés", les manipulant joyeusement pour arriver à leurs fins. En soi, ça me dérange pas, mais c'est un peu tout le temps ça, et surtout, la fin de chaque nouvelle est relativement mal expliquée. On nous colle des révélations finales qui viennent nous montrer qu'on se plantait sur toute la ligne, mais moi je me suis juste dit "ah ? c'était ça alors ?", suivi de "mais alors pourquoi il a dit/fait ça avant ?", en gros je trouvais pas ça super cohérent (surtout la deuxième, parce que la troisième nouvelle me semblait moins tirée par les cheveux).

Maintenant, c'est un point de vue personnel, je sais que beaucoup de gens adorent ce livre, mais moi y'a des trucs qui m'ont un peu gênée dans ma lecture.

Witchling, Les Soeurs de la Lune, tome 1 - Yasmine Galenorn

Nombre de pages : 350

L'histoire et mon avis :

En fait, Witchling est le premier tome d’une série de romans, Les soeurs de la Lune. Le livre se range dans le genre bit-lit melangée à de la chick-lit.
Lol, alors j'avais aucune idée de ce que ces deux termes signifiaient avant de lire ce bouquin... Déjà les deux sont écrits par des femmes pour des femmes (en général sauf exceptions), mais l’un des genres est tout de même moins pire que l’autre.
La bit-lit c’est plutôt genre Buffy. En gros, on prend la vie de tous les jours, on y insère des événements surnaturels genre Urban Fantasy, voire Fantastique. Twilight et la série de Kim Harrison critiquée plus haut en font partie.
La chick-lit par contre, c’est genre Sex and the City. Je ne le savais pas. Si je l’avais su, je n’aurais sans doute pas lu… Cette daube!

C’est donc l’histoire de trois soeurs, moitié humaines, moitié fées. Chaque tome est vu à la première personne par une des soeurs. Nous commençons avec la sorcière, qui rate ses sorts. Apres ce sera la chatte-garou qui se change en chaton, puis la vampire dépressive qui fréquente les réunions du style "Vampires anonymes". En fait, le sang humain qu’elles ont dans les veine les empêche d’avoir des pouvoirs efficaces. Et pourtant elles sont agent-secrètes pour la CIA de l’Outremonde (le pays des fées). Et quand un fée se fait tuer, et que des démons essaient de détruire la terre, elles sont en première ligne.
Dit comme ca, ca paraît pas trop mal. L’idée n’est pas forcément très originale, mais généralement efficace. L’idée du demi-sang est bien trouvée, les trois soeurs, même si ca fait un peu Charmed ont de quoi tenir un livre. Et puis on en apprend peu à peu sur l’Outremonde, qui se révele assez intéressant.
Le style est correct, mais réellement sans plus. Les remarques de l’héroïne sont un peu lourdes. Mais encore ce n’est pas la le pire. Non, le pire, c’est le coté chick-lit. Bien sûr l’héroïne rate son sort et se trouve nue, révelant son bonnet E (attention !) à toute la clientèle de sa boutique qui pourra attester auprès des voisins que ses seins, c’est pas des faux. Bien sûr, elle va crapahuter en foret en minijupe et talons aiguilles. Bien sûr au retour d’un combat, elle s’arrête au magasin de lingerie pour acheter un bustier qui met en valeur ses seins. Youpiii.
On ajoute qu’elle a le feu aux fesses, trois soupirants dans le bouquin, et elle s’en fait deux, dont un mec renard avec des phrases aussi glamours que « Oh oui ! Prends moi par devant ou par derrière, pas besoin de douceur ! ». Bien évidemment, on a droit à la description très vulgaire dont on se serait volontiers passé.

Vous aurez donc compris que pour moi : pas question d'acheter le deuxième tome, je vais même me dépêcher de revendre le premier, lol!

L'Appel de la Lune, Mercy Thompson Tome 1 - Patricia Briggs

Nombre de pages : 374

Histoire :

Mercy Thompson n’est pas une fille des plus banales.

Mécanicienne dans le Montana, c’est une dure à cuire qui n’hésite pas à mettre les mains dans le cambouis et à sortir les griffes quand le danger frappe à sa porte.

Mais ce n’est pas tout : son voisin très sexy est le chef de meute d’une bande de loups-garous, le minibus qu’elle bricole en ce moment appartient à un vampire, et la vieille dame très digne qui lui rend visite vient jeter des sorts sur son garage.

Au coeur de ce monde des créatures de la nuit, Mercy se trouve mêlée à une délicate affaire de meurtre et d’enlèvement...

Mon avis :

Un petit bijou du type bit-lit, genre auquel, décidément, je fais honneur ces temps ci!
Patricia Briggs crée un monde fantastique mais crédible, où loups-garous, gremlins, trolls et autres vampires se côtoient avec les humains. Dans ce premier tome, elle pose les bases de cet univers sans longueurs en maintenant l’attention du lecteur grâce à une intrigue efficace et bien rythmée et un ton non dénué d’humour.
Les loups-garous sont aussi particulièrement intéressants, ni complètement loups, ni complètement humains, ils possèdent les qualités et les défauts de ces deux races, sur deux ou quatre pattes, avec une équation qui rend chaque individu unique. L’auteur décrit d’ailleurs l’organisation de leur société avec beaucoup de subtilité.
C'est ce qui m'a d'ailleurs permis d'accrocher immédiatement, on entre directement dans le vif du sujet, sans fioritures et on ne reprend pas haleine avant la fin de ce livre tant la façon de vivre des loups garous fascine par ce qu'ils ont de séduisant et complexe...

Donc Sév, je te conseille cette lecture, lol... La preuve : je l'ai lu en à peine deux jours!

Ah ben ça tombe bien, je l'avais justement sorti de la bibliothèque pour l'emmener avec moi, vu que j'ai quasiment fini Clemens !! Je te dirais ce que j'en pense alors !

Shadow's Edge, The Night Angel book 2 - Brent Weeks

J'aime décidément de plus en plus cette trilogie!!! Le 2eme tome est encore plus fort, plus d'emotions, plus de dilemmes, plus de cynisme, plus de batailles, plus de trash.
Kylar est en train de devenir un de mes personnages cultes! et l'auteur est vraiment excellent, même s'il a des inspirations diverses et nombreuses, on ne s'ennuie jamais, et j'adore son style.

Morsure - Kelley Armstrong

Nombre de pages : 430

Histoire :

Élena, jolie jeune femme, mène une petite vie normale à Toronto... Enfin, si l’on oublie ses régulières transformations en loup-garou. Or, quand la Meute l'appelle à l'aide, elle se retrouve forcée de les rejoindre pour lui apporter son aide, se retrouvant confrontée à cette part d'elle même qu'elle refoule tant... Ce lui est d'autant plus difficile que, mordue il y a une décennie par son ancien fiancé – toujours aussi attirant – elle est l'unique louve-garou. Pourtant, il va bien lui falloir se mettre à l'action pour sauver les membres de la meute confrontés aux nouveaux loups-garous psychopathes qui menacent leur territoire et leur vie.

Mon avis :

Dans la lignée des bit-lit (je continue sur ma lancée, lol), j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire qui m'a séduite à plus d'un titre...
Elena, narratrice de l'histoire dont elle est le personnage central, est une jeune femme particulièrement attachante avec ses peurs, ses doutes, ses colères, et aussi son foutu caractère. Mais pour se faire respecter dans une meute, difficile de jouer les gentilles ! Tout de suite, on se met dans sa peau et on partage avec elle ses états d'âme. Le ton du récit est enlevé, l'humour très présent même dans les moments de suspense, et certains dialogues sont assez tordants.
L'univers des loups-garous, pour le moins atypique, est tellement bien présenté que l'on s'y croirait et que leur mode de vie nous semble tout-à-fait normal. L'auteur, on le sent, a travaillé son écriture en conséquence, et même lorsque les personnages sont sous leur forme humaine, le vocabulaire employé fait référence au monde canin. Enfin, il y a l'intrigue et les nombreux rebondissements de l'histoire qui imposent un rythme plutôt soutenu et tiennent le lecteur en haleine.

J'allais oublier de parler du charismatique Clayton... mais je préfère vous laisser le découvrir, vous m'en direz des nouvelles !

Bref, un roman dans la lignée de l'Appel de la Lune mais aussi complètement différent dans sa manière d'interpréter le même monde : celui des lycanthropes que nous aimons tant! J'ai totalement adhéré!

Succubus Blues - Richelle Mead

Nombre de pages : 379

Histoire :

Georgina Kincaid est un succube. Elle se nourrit de l’énergie vitale des mortels dont son patron veut les âmes. Sinon, elle travaille aussi dans une petite librairie de Seattle. Mieux encore : son auteur préféré, Seth Mortensen, vient y faire une séance de dédicace. Mais quand son arrivée coïncide avec le meurtre ou l’agression de plusieurs immortels (vampires, démons, anges...), Georgina se retrouve en plein milieu d’une situation non seulement gênante, mais également périlleuse...

Mon avis :

Un énième du genre bit-lit, lol, mais je ne le fais même pas exprès!! Celui-ci sort d’ailleurs un peu de l’ordinaire puisque son auteure Richelle Mead utilise des créatures bibliques comme des anges, des démons et même des nephilim avec bien évidemment au milieu un succube, des vampires et des libraires !
Pourtant, je vais peut-être me la jouer un peu violente dans cette critique mais paradoxalement, il y a énormément de choses qui ne me plaisent pas dans ce bouquin, et pourtant, ben j'ai passé un joli moment...
Plus original dans l’idée, mais nettement moins fouillé et construit que Mercy Thompson, Succubus Blues s’inscrit dans un cadre assez étrange qui associe romance impossible à l’eau de rose (tendance collection “Harlequin” en légèrement plus hot) et univers fantastique à la mode fantasy urbaine.
Arrivé au deux tiers de l’histoire, le moins futé d'entre nous aura compris qui est le coupable. Et encore, coupable mais pas méchant car, de méchant, on n’est même pas certain qu’il y en ait un dans ce bouquin.
À part ça, on accompagne le succube Georgina Kincaid confronté aux emmerdements de la vie courante : aller au boulot, se faire un petit concert, se choisir la bonne robe, recharger ses batteries démoniaques en aspirant l’énergie sexuelle d’un humain lambda, mais aussi monter une étagère Ikea, aller voir un match de hockey, se bourrer la gueule et se vautrer la tête dans les toilettes, fréquenter un mec sans coucher avec lui, etc,.
Passés ces détails et nœud central du suspense, il y a aussi la traque du malfaisant qui liquide quelques potes et que les patrons de la zone n’arrivent pas à choper (mais la petite Georgina, c’est autre chose !).
En y réfléchissant bien, Succubus Blues est une suite d’impossibilités qui parviennent étrangement à tenir debout. En utilisant principalement les séquences de dialogues, l'auteure intéresse son lecteur et ne le perd pas en route grâce à la belle vitalité de son style.
Bonne idée pas assez exploitée, qui aurait pu durcir et élever le niveau du roman, les trop rares flashbacks sur le passé du succube. Très réussis, ils permettent de mieux comprendre Georgina (quoiqu’en y réfléchissant bien...). Les références bibliques visant à expliquer le contexte mythologique de l’intrigue sont aussi intéressantes, originales, mais restent un peu superficielles. Etant passionnée d'Histoire et de mythologie en tous genres, j'aurai voulu en savoir plus.
Mais je ne vais pas être trop méchante : Succubus Blues détend l’esprit et les neurones en totale synergie avec une envie pressante de ne pas se fatiguer le cerveau (je l'ai terminé dans le train au retour de Paris, c'est dire!).

Qui sait si je me laisserai jamais aller à lire le second tome de cette série?

Kushiel's Dart - Jacqueline Carey (La Marque en français !)

Je ne reprend pas le résumé, Gwenn s'en est chargée un peu plus haut !

Je serai un tout petit peu plus partagée sur mon avis sur ce livre. Je trouve aussi que c'est vraiment très bien écrit (même si le vocabulaire me manquait parfois beaucoup, et qu'il y a une utilisation fréquente de tournures de "vieil" anglais qui est pas toujours facile à comprendre), vraiment très riche en terme d'univers politique et théologique, et que la quasi absence de magie au final n'enlève rien au charme du livre, au contraire. L'auteur a réellement inventé un monde, un peu en parallèle au notre (on peut facilement faire le parallèle entre Terre d'Ange-France, Alba-Royaume Uni, Caerdicca-Italie, etc...), et c'était vraiment très intéressant d'en apprendre tous les fondements (notamment au point de vue religieux), les croyances, les pratiques (sexuelles, entre autres !), etc...

Mais du coup, j'ai eu beaucoup l'impression de ne voir que ça pendant les 300 premières pages (sur un livre qui en fait 900 !), et j'ai souvent été un peu perdue dans la complexité de cet univers. L'action est peu présente au début, on a le droit à une présentation détaillée du contexte historique, politique et déitique mais c'est "lourd", et du coup j'avais plus de mal à lire, je me demandais un peu quand est-ce qu'on allait rentrer dans le vif du sujet. Mais à partir du moment où l'action se lance, alors là par contre j'avais beaucoup plus de mal à m'arrêter. On passe alors véritablement au roman d'aventures, avec une histoire peut-être pas super originale, mais on a tous les ingrédients de la réussite : des trahisons, de l'amour, de l'espoir et du désespoir, du suspense, des surprises, des sacrifices, et des méchants machiavéliques !

Le personnage principal de Phèdre passe d'aventure en aventure, de "prostituée" à prisonnière, guerrière ou émissaire royal, et on ne s'ennuie pas une seconde. Elle se fait de plus en plus attachante, d'autant que l'auteur n'est pas avare en ce qui concerne les sentiments de son personnage. Ceux qui l'entourent prennent aussi beaucoup plus d'ampleur, révèlent des qualités ou des défauts presque inattendus parfois, et on commence sérieusement à vibrer pour eux. Quant à l'aspect érotique parfois décrié, passé la première scène de pratiques sado masochistes, on fini par s'habituer sans problème, et je trouve que ça rajoute un petit côté plus adulte qui n'est pas désagréable.

Bref, si les débuts ont été un peu difficiles, par la suite l'histoire s'est vraiment révélée captivante, épique, et je songe très sérieusement à me procurer la suite !

La triste fin du petit Enfant Huître et autres histoires - Tim Burton

Un recueil de poemes du réalisateur fantasque.

Un vrai bonheur, une réelle évasion de l'esprit que ce petit livre, tant par les vers que par les petits dessins qui accompagnent le tout.
On retrouve tout l'univers du génial réalisateur tout au long de ce livre, mêlant la poésie, le macabre, la mélancolie.

Une pure merveille!

The Long Halloween - Tim Sale et Jeff Loeb

Cela faisait un petit moment que je voulais lire la suite de cette trilogie que j'avais commencé l'an passé, mais j'avais été quelque peu découragée par la difficulté que j'avais eu à comprendre le premier opus. Mais une nouvelle plongée ces derniers jours dans l'univers DC m'a donné envie de m'y remettre, et j'ai donc commencé cet impressionnant comic de pas moins de 370 pages, pour l'avoir déjà fini cet apres-midi.
J'ai eu beaucoup moins de mal à comprendre que le précédent, il faut dire que le style était beaucoup plus abordable, et l'histoire plus liénaire et moins ardue à comprendre.
Une très bonne histoire d'ailleurs, où je n'avais vraiment rien vu venir! J'ai été étonnée de bout en bout!
Et quel plaisir de voir défiler tous les plus grands méchants de l'univers Batman à tour de rôle, du Joker en passant par le Riddler, ou encore Scarecrow! Je ne savais meme pas que le Mad Hatter était également un méchant de l'univers Batman, et j'avoue que ça m'a fait beaucoup rire sachant que Johnny Depp est cité partout pour incarner le Riddler et qu'il jouera le Mad Hatter dans le Alice de Burton!
J'ai beaucoup aimé toute la psychologie de Batman, et ses confrontations avec Catwoman étaient bien sympa. J'ai aimé aussi la morale de l'histoire qu'on retrouve dans le Dark Knight d'ailleurs.
Bref, j'ai hâte de lire le dernier maintenant!

Le peuple turquoise (tome 1 des trois lunes de Tanjor) - Ange

J'avais beaucoup entendu parler de ce livre (et de cet auteur) mais je suis un peu embêtée pour la critique. D'un côté j'ai bien aimé, et de l'autre j'ai pas non plus été super emballée.

Pour résumer l'histoire vite fait, c'est un galérien qui se fait sauver de la noyade par une femme, se révélant être l'héritière d'un royaume menacé, et donc ensemble ils vont tenter de survivre et de rejoindre le dit royaume.

Déjà j'ai eu un peu de mal au début, j'accrochais pas aux personnages, je trouvais que tout était trop rapide, qu'on découvrait pas assez le contexte. Petit à petit ça s'est mis à aller mieux, il y avait un peu + de psychologie, une action qui se mettait vraiment en place, un peu de suspense. Mais malgré cela, j'ai pas vraiment accroché avec les personnages principaux. le mec, Arekh, je le trouvais trop mystérieux, et trop bourru, quant à la fille, Marikani, j'avais du mal à la cerner, et au fond, je parvenais pas vraiment à m'émouvoir pour eux. Certains passages du livre m'ont quand même bien plu, il y a quelques idées intéressantes (même si ça manque un peu d'originalité), et on fini par avoir quelques révélations (un peu tard parfois). Et puis ça se lit très facilement (merci le train), bien que j'ai trouvé le style parfois très simpliste, ça faisait presque "débutant" en comparaison avec d'autres auteurs.

Watchmen - Alan Moore et Dave Gibbons

Je ne sais pas trop quoi dire à part que c'est réellement un CHEF D'OEUVRE. Que ce soit les dessins qui sont sublimes, et vivants, les dialogues inventifs et géniaux, la narration crue et dynamique, la psychologie des personnages très poussée et passionnante, la création de tout l'univers recherchée et intrigante, l'intrigue étonnante et à tiroirs : tout est soigné, tout est idées de génie.
ça m'a vraiment donné envie de poursuivre mon aventure dans les comics que j'avais abandonnés depuis quelques temps! Mais comment faire maintenant que j'ai lu ce qui est pour beaucoup le meilleur de tous les temps?

Coraline - Neil Gaiman

Joli conte pour enfants, histoire "qui fait peeeeeur" adaptée au cinema (sortie prévue en juin en France)
Coraline, une petite fille qui se rêve exploratrice, découvre un jour un passage derrière la porte du vieux placard laissé par sa grand-mère. Elle se retrouve alors dans la copie conforme de son monde avec une "autre mère", un "autre père", de la bonne nourriture et des jeux. Hélas, ses vrais parents disparaissent, elle décide alors de les délivrer avec l'aide du chat qui ne parle que dans cet autre monde.

Neil Gaiman est un conteur, on a l'impression de lire une histoire à ses enfants avant de les coucher. C'est toujours très bien écrit, inventif, original et rafraichissant. Ca se lit très vite (260 pages en anglais) et on ne s'ennuie jamais. Une histoire qui donnerait aux enfants des envies d'aventure, et des frissons aux parents!
J'ai beaucoup aimé, une petite fille qui part à l'aventure sauver ses parents c'était mon rêve lol. On retrouve des personnages farfelus et très drôles. Le chat est génial. J'ai hâte de voir le film d'animation au ciné!

Le Meilleur des Mondes de Aldous Huxley

Présentation :

Le Meilleur des Mondes est ce qu'on appelle un roman d'anticipation dystopique. Notre monde s'est transformé, depuis un grand conflit, en société totalement liberticide au sein de laquelle la reproduction ne s'effectue plus qu'en laboratoires, et où tous les foetus sont programmés pour appartenir à une certaine caste (intellectuellement et physiquement). De même, tous les enfants et adolescents sont conditionnés par hypnopédie à vivre parfaitement au sein de cette société. Ainsi, le malheur n'existe plus, tout le monde a sa place et participe à la vie économique et sociale exactement de la façon dont il a été conditionné. Les pulsions humaines sont également contrôlés par une drogue appelée Soma.

Je n'en raconterais pas plus s'il y en a qui sont intéressés par ce bouquin (Néné je crois que tu m'avais dit d'ailleurs que tu voulais le lire).

Mon avis :

Mitigé. La vision du monde de Huxley, la critique des utopies, notamment de l'Eugénisme, et des dangers de ces utopies maintenant que la technologie les rend de plus en plus possibles, est intéréssante, mais il ne se passe finalement pas grand chose dans le livre. La discussion dans les derniers chapitres sur le pourquoi de cette société laissait entrevoir beaucoup de possibilités pour la suite de l'histoire, mais elles sont, je trouve, inexploitées. Malgré tout, le style est agréable, avec de multiples allusions à Shakespeare (le titre est lui-même tiré de "La Tempête"), et même si en le refermant je me suis dit qu'il ne s'était pas passé grand chose, j'ai quand même gambergé sur la réflexion du bouquin pendant quelques temps... Mission réussie donc, mais tout juste, cela aurait pu être beaucoup mieux