Chroniques McIntoshiennes-Tome1

Le but est simple : vous incarnez votre propre personnage qui s'appellera comme votre pseudo, lui donnez une identité, et le faites évoluer dans le monde de la trilogie du Dernier Souffle pour ce premier tome. Etant donné que tout le monde n'en est pas au même niveau dans la lecture de ce cycle, j'ai volontairement situé l'action de nombreuses années avant le début de l'intrigue de celui-ci, en un temps où les inquisiteurs étaient toujours d'actualité, ainsi que la répression qui s'abattaient sur toutes les personnes douées d'un don magique. Vous ne pouvez par conséquent pas rencontrer de personnages du livre, ça évitera de spoiler les membres, et permettra aussi aux personnes n'ayant pas encore lu ce cycle de participer sans vraiment de problemes.
J'aime écrire et j'ai tendance à écrire beaucoup, mais il n'y a pas de limites de longueur. Evitez juste d'écrire une seule phrase et essayez dans la mesure du possible de faire avancer l'histoire, mais là encore il n'y a aucun obligation, juste passer un bon moment.
Afin de rendre le tout plus interessant il va de soit qu'il est préférable de faire interagir les différents personnages
Pour rendre le tout plus simple, lorsqu'une personne est entrain d'élaborer un passage, cette personne devra poster ici un message disant "passage en court d'écriture". Elle postera ensuite son passage en modifiant le message précité, ce qui évitera à deux personnes d'écrire en meme temps et de voir leur passage ne plu avoir d'utilité après...
Si vous avez des questions n'hésitez pas!

La lune émergea un instant de son duvet de nuages cotonneux, englobant dans son prisme de lumière argentée les lourdes portes de la ville qui se profilaient maintenant à l'horizon. Encore quelques encablures, seulement quelques foulées, et la liberté serait peut-être enfin à portée...
Ophidia se força à lancer toujours et encore un pied devant l'autre, se concentrant sur l'image chancelante des abattants de bois droit devant elle, refusant de penser à la douleur qui embrasait à chaque foulée sa poitrine meurtrie, quand le souffle lui manquait, et que l'acide pulsant dans ses jambes lui rappelait sans cesse la course effrénée qu'elle menait depuis le centre ville. Un simple regard par delà son épaule frissonnante suffit à lui apprendre qu'elle était encore loin de la liberté tant désirée : on lui avait donné la chasse, et ses poursuivants refaisait à chaque minute leur retard. Déjà le tonnerre éthéré de sabots lancés dans un galop démoniaque venait hanter ses pas, et elle avait de plus en plus de mal à distinguer le réel des hallucinations tentatrices dont affublait à sa vue la drogue traîtresse qu’on l'avait forcée à ingérer quelques heures auparavant.
Ophidia repoussa d'un geste las les cerceaux des menottes qui lui cognaient impitoyablement les poignets à chaque foulée. Le sang débutait de poindre sur sa peau d'albâtre, le fer s'enfonçant sans pitié dans la chair tendre de ses bras menus.
Tout à coup, le résonnement caractéristique de la corde d'un arc déchira le voile de la nuit alors qu'une flèche fusait dans l'air et passait à seulement quelques centimètres de l'oreille gauche de la jeune femme. Ophidia ne stoppa pourtant pas sa course. Elle savait qu'ils ne lui feraient pas de mal. L'inquisiteur Corten ne leur pardonnerait pas... Il la voulait vivante, et en pleine possession de ses moyens afin de pouvoir lui administrer lui même le supplice qui attendait toute personne qui, comme elle, était douée de pouvoirs qui dépassaient l'entendement.
Tournant brusquement à gauche dans un vain espoir de semer ses poursuivants, Ophidia s'accorda un bref sourire en pensant à l'état d'extrême furie dans lequel devait se trouver Corten. Plusieurs de ses hommes avaient dû essuyer sa colère dévastatrice, mais ce ne serait pas une énorme perte pour Morgravia.
Ophidia repoussa une lourde mèche de cheveux noirs qui étaient venu se coller sur son visage coagulé de sueur froide. Elle sentait son cœur palpiter sous l'effet de la drogue dans sa poitrine haletante. Ses jambes vacillaient de plus en plus, et ses yeux lui faisait si mal qu'elle avait presque l'impression qu'ils entraient en perpétuelle ébullition dans leurs orbites. Arrivée au bout de l'allée qu'elle longeait, les pieds enfoncés jusqu'aux chevilles dans la boue automnale, elle tourna à droite pour revenir de nouveau vers le portail principal. Son épaule heurta si violemment les parois effritées des maisons décrépites qui jonchaient l’allée, qu’elle sentit l’os ployer sous le coup, et un sinistre craquement lui appris que l’articulation avait quittée son emplacement naturel pour irradier de douleur dans toute son omoplate. Le son des sabots s’était enfin tu, ne laissant à l’esprit embrumé d'Ophidia que peu de répit puisque l’écho strident de bottes martelant le pavé fondait maintenant sur elle avec la cadence d’un métronome. La drogue avait totalement pris le contrôle de son corps, malgré ses efforts désespérés pour tenter de s’éclaircir les idées, lorsqu’elle déboucha enfin sur la place devant les portes de la ville, dont les torches émettaient une lueur faible et tremblotante qui n’aida pas Ophidia à voir plus clair au travers du magma de douleur qui dansait devant ses yeux. Exténuée, elle tituba quelques instants avant de s'effondrer dans un amas de cordages qui bordait une échoppe à la mine décrépite. Soudain, un bougonnement cotonneux résonna à ses oreilles encore palpitantes de sa course. Les cordages se mirent à trembler, et un corps mince s'extirpa avec difficulté de sous les jambes tremblantes d'Ophidia. Celle-ci retint son souffle alors que les hommes de Corten déboulait sur le port, leurs souffles rauques maculant le fin voile de la nuit : l'inconnu(e) allait-elle(il) la donner aux mercenaires, ou bien venait-elle de trouver une(un) allié(e) bien inespéré(e)?

*lol* (pour ma part, j'adore lire qu'écrire une histoire, sauf si tu veux te faire aider dans l'écriture : idées, développer, etc.. Je suis partante !).

hehe Minas, ce n'est pas fait pour être une histoire très élaborée, après la qualité dépendra de ce que les membres vont en faire!
Mais n'hésite pas à participer, meme si c'est pas beaucoup, comme on dit plus on est de fous plus on rit!

très joli passage, Ophi
j'aime beaucoup le style (pour changer ) et l'atmosphère se rapproche beaucoup de l'univers de Fiona, j'adore!

Hihi merci! C'est un peu ampoulé, mais faut dire que je suis un peu rouillée, va falloir un moment avant que je me remette vraiment dans le bain

Le ciel était idéal pour se cacher et espionner l ‘ennemi : une épaisse brume couvrait lune et étoiles, l’atmosphère se concentrant sur l’ouïe et l’odorat de celui qui voulait être guidé dans cette nuit humide et saturée. Hélas, Layne n’avait personne à épier cette nuit-là, elle était libre… Libre était un bien grand mot : la liberté faisait partie de sa vie. Elle pouvait faire ce qui lui plaisait; n’importe quand, n’importe où, sans aucun impératif… Ses missions étaient ponctuelles, lui permettaient de migrer d’un royaume à un autre, sans jamais travailler pour la même personne et donc ne jamais vraiment se faire connaître du public.
La jeune femme avait pour habitude, même lorsqu’elle errait sans but, d’écouter tous les bruits qui l’entouraient, sans les voir, mais sachant exactement de quelle direction ils venaient et de quelle origine ils pouvaient être. Jusque là, seuls les battements d’ailes des oiseaux de nuits suivis des couinements des rongeurs tout juste chassés, peuplaient l’environnement. Elle n’avait pas voulu retourner dans le centre de Morgravia, voulant éviter le plus possible l’éclairage citadin et les gardes postés à chaque coin de rue. L’Inquisition connaissait sa période de gloire, et toute personne enfreignant une règle ou susceptible d’être un sorcier, se retrouvait aux cachots ou Shar savait où. Elle errait alors par-delà des portes de la ville, préférant les sentiers battus aux pavés.
Elle se retourna soudain vers cette entrée, scrutant ce qu’il pouvait se passer à l’intérieur, des bruits de sabots se faisant entendre de loin, précédés par des sons plus humains mais tourmentés. Rentrant dans l’enceinte puis se cachant derrière le lourd battant de bois, se tapissant dans l’ombre, elle observa. Une flèche venait de continuer sa course et se perdre parmi les murets étroits du bourg, ayant éviter de peu une femme courant de toutes ses forces. La jeune femme, qui avait de longs cheveux noirs qui ondoyaient derrière elle, semblait à bout de forces. Layne remarqua que des cavaliers lui couraient après. Elle connaissait ce style de chevauchée… des mercenaires! Elle n’aimait pas du tout ces types-là… Sûrement des individus engagés par Corten, l’Inquisiteur qui lui inspirait tant de dégoût. La fugitive s’écroula lourdement près d’un mûr après avoir franchir la clôture et semblait avoir perdu connaissance. Layne se précipita pour la ramasser avant les mercenaires : elle passa les jambes par-dessus ses épaules et souleva le corps tremblant, chancelant, non sous son poids mais à cause que la fièvre de cette inconnue. Layne se mit dans l’ombre, derrière un chariot vide, et regarda les poursuivants entrer dans le bourg et, ne voyant personne, continuant le long du port. Le trot des chevaux se fit moins distinct, rendant à la périphérie de la ville son calme et son obscurité. Layne se releva, tenant fermement le corps gémissant contre son tronc, et se rendit en face, dans le hangar qu’elle avait loué pour la nuit. Elle évitait les auberges autant que possible, pour ne pas se faire remarquer. Elle déposa sa rescapée sur le large tas de paille qui lui servait de lit, s’étira les épaules et les jambes pour détendre son dos, puis passa une main squelettique sur ses fins cheveux pour les remettre en arrière et s’accroupi pour observer l’inconnue. Celle-ci portait des menottes et ses poignets étaient contusionné par le métal acéré et oppressant. Son doux visage était pâle et maculé de sueur, son corps tremblant avec de légères secousses spasmodiques de temps à autres. Les caractéristiques d’un poison que Layne ne connaissait que trop bien : l’acide. Probablement un être doué de magie ou une pauvre malheureuse que l’on avait prise pour une sorcière…
Layne alla tremper un linge dans la bassine qu’elle réservait pour sa toilette du lendemain, et en épongea le visage de son invitée. Celle-ci gémissait et prononçable des paroles incohérentes, l’acide suivait son chemin dans le sang de sa victime. Pour évacuer ce poison, il fallait beaucoup d’eau et du repos, elle porta un verre d’eau à travers les lèvres meurtries de cette inconnue, en lui soulevant doucement la tête. Elle regagna ses affaires et en retira un fil de fer long et fin, parfait pour ouvrir tout type de serrure. Elle retira les menottes des bras blessés puis entrepris de passer le linge humide sur les poignets et les mains afin d’aider à évacuer les ecchymoses. Elle épongea encore une fois le front de la jeune femme, lui dégageant les mèches de cheveux poisseux de sueur et d’humidité ambiante. Ce doux visage semblait reprendre un peu de sérénité, les paupières closes remuant déjà moins. Layne s’adossa au mur tout en gardant un œil sur cette intrigante fugitive.

Super!!! J'adore
Je vais laisser un peu de temps des fois que d'autres veuille se joindre directement à l'histoire, et sinon je prendrais la suite dans quelques temps!

Merci
Je l'ai écrit hier soir, enfin cette nuit... j'ai eu une envie subite

Ouais, ce serait bien que d'autres nous suivent! Même si on ne se rencontre pas tout de suite, vous pouvez écrire des passages tous seuls et après on verra en fonction de l'évolution et des itinéraires des personnages.

Très chouette les filles,

Je me laisserai peut-être tentée par l'écriture mais quand j'aurai au moins fini le tome 1, là je découvre doucement le monde créé par Fiona....

Hello les filles... J'ai découvert et adoré ces débuts dans le récit!! Vous me permettez de prendre la suite?

Bien-sûr Comme on est peu nombreux de toute façon pour le moment on peut fonctionner comme ça, mais si on venait à être beaucoup à participer, utilisez quand meme le système précédement énoncé pour éviter d'être plusieurs à écrire en meme temps et que certains se retoruve à devoir tout réécrire suite aux avancements de l'histoire que l'autre personne aurait posté!
Comme l'a dit Layne, si tu y arrives nous serons contente de voir ton personnage interragir directement avec les notres, et sinon n'hésite pas à faire une intro de ton perso, quitte à rejoindre les notre seulement plus tard enfin tu vois quoi

Cool, Gwen! une troisième

Ok, merki beaucoup!!

La lame était longue et effilée, parfaite pour les blessures aussi profondes que mortelles, le genre d'entaille que Gwenescence infligeait très souvent à ses victimes et qu'elle affectionnait tout particulièrement. La jeune femme jaugea l'arme avec l'expérience coutumière dont elle faisait preuve en la matière et la prit, la faisant passer d'une main à l'autre avec une étrange dextérité. Légèrement incurvé et forgé en biais, le tranchant de cette dague la tentait dangereusement. L'assassin qu'elle était savait combien il était rare de trouver des armes de cette qualité en Morgravia. Les meilleures provenaient sans doute de Grenadyne, une île également réputée pour l'endurance et la beauté de ses chevaux. Rien à voir avec celles de faible acabit de Pearlis, dont la lame cassait beaucoup trop facilement.
Gwenescence reporta son attention sur le manche en ivoire sculpté. Du grand art, sans aucun doute l'oeuvre d'un orfèvre de talent. Elle suivit du doigt le motif complexe, tout en arabesques et en arrondis, qui ornait le pommeau et fixa son regard bleu sur le corpulent vendeur qui attendait le verdict, tout trépignant d'espoir et d'impatience mêlés. La jeune femme se mit à rire intérieurement devant le ridicule de l'image qu'il offrait, elle aurait juré voir un marmot excité à l'idée de recevoir une friandise. En vérité, son choix avait été fait dès le premier coup d'oeil, et les détails fournis par le petit gros n'y étaient pour rien, il lui fallait cette arme.
Cependant, Gwenescence avait beau avoir l'apparence d'une femme menue, elle était plus que douée pour marchander...

- Je la prend, lui confirma t-elle avec un grand sourire.

Sur ces mots, elle fit souplement tournoyer la dague entre ses doigts et d'un mouvement vif, la pressa sur la gorge de l'homme. Foudroyé par la peur, ce dernier se mit à trembler dans l'expectative de la mort qui s'annonçait imminente. Pourtant, pas un muscle ne bougeait chez la jeune assassine qu'il avait eu la bêtise de vouloir comme cliente. Elle se contenta seulement d'appuyer un peu plus la lame contre son cou afin que son sang l'en imprègne. Le marchand déglutit péniblement tandis qu'il ne pouvait quitter de ses yeux globuleux ceux de l'impudente qui avait osé porter la main sur lui. Le sourire éblouissant qu'elle lui avait adressé n'avait pas quitté son visage mais étrangement, le bleu de ses yeux semblait encore plus pâle, la glace s'y reflétant sans complaisance. Elle passa silencieusement derrière lui, de manière à ce qu'il sente la chaleur de son souffle le long de sa joue mal rasée.

- Je la prend, répéta t-elle, mais en paiement de ce que tu me dois déjà... As tu deviné ce dont je te parle?

L'homme secoua violemment la tête et étouffa un gémissement de douleur en sentant la lame frotter plus profondément contre sa chair. La sueur coulait à présent abondamment sur sa face bouffie par les excès de nourriture et de boisson. A cet instant, il regrettait amèrement sa jeunesse, une douce époque où il possédait encore sa large carrure et ses muscles de bel athlète.
Non mais quelle idée il avait eu d'acoster cette folle dans l'une des ruelles sombres et sordides de Farnswyth! Il l'avait vraiment prise pour l'une de ses jeunes filles à l'air perdu qui déambulaient parfois dans ces taudis à la recherche d'un emploi ou d'une quelconque faveur tant leur famille était pauvre. Elles constituaient alors des victimes de choix pour les criminels qui avaient fait leur repaire de ce quartier crasseux. Jamais il n'aurait imaginé un seul instant que cette fraîche jeune donzelle puisse être l'un d'entre eux.
Ce que cet homme stupide ne savait pas, c'était que Gwenescence misait justement sur cette première impression pour tromper ses éventuelles victimes et qu'elle n'était pas un criminel à proprement parler. Certes, elle tuait, mais elle réclamait compensation pour ce travail.

- Je te prend cette arme en échange de ta vie, vieux bonhomme, ça te va? lui murmura t-elle, un sourire dans la voix.

Aussitôt, l'homme acquiesça sans ménagement, soulagé de s'en tirer à si bon compte.

- Autre chose, ajouta simplement Gwenescence en retirant doucement la lame. Tu ne reviendra jamais ici, jamais! Tu m'entends?

S'étant retourné face à son agresseur, les yeux de l'homme parurent lui sortir de la tête à cette remontrance injuste. C'était hors de question! De quel droit pouvait-elle lui demander ça? Il s'apprêtait à protester quand la jeune femme reprit la parole. Le ton qu'elle employa sans vergogne suffit alors à lui glacer les veines et à lui faire ravaler ses remarques désobligeantes.

- Ce quartier et tout ce qui s'y trouve m'appartient! Ceci est mon territoire et s'il te prend l'envie de revenir t'y balader, informe l'un de mes sbires... Peut-être te donnerai-je mon autorisation... dit-elle en dressant verticalement la garde de la dague devant elle d'un air menaçant. Sinon...

Un index à l'ongle soigneusement limé passa devant le cou laiteux et gracile de la jeune femme, dans un geste on ne peut plus explicite. Elle sourit de nouveau.

- Me suis-je bien fait comprendre?

Et sans attendre la réponse de toute façon quasi-inaudible du balourd peureux qui s'était fait dessus, elle ficha l'arme dans la ceinture qui maintenait ses jupes et s'en alla nonchalemment, passant sans être inquiétée à travers les rues tortueuses de la ville, le claquement de ses pas résonnant sans interruption derrière le froissement de ce qui figurait indubitablement une touche de féminité dans un monde d'hommes.

Génial! J'adore ton personnage, ça promet des rencontres interessantes avec les notres qui sont si différents dans le futur!

Bon alors, quelqu'un pour la suite ou alors je m'y colle?

Excellent Gwen! J'adore
Vivement la suite!!!

Si tu veux y aller, Ophi

Euhhhhh Ophi est-ce que tu as déjà commencé ? Parce qu'en fait, ça me dirait bien de prendre le relais, je crois que ça y est, j'ai trouvé mon perso... Mais si t'a commencé, je prendrai le relais après toi of course !!

Rejoins-nous, Sév!!!
Je ne sais pas si Ophi a commencé déjà, mais elle n'a pas fait de message disant "passage en cours d'écriture" alors je pense que tu peux te lancer avant elle (ça lui fera plaisir en +, d'avoir une 4eme participante )

Ok, mais j'attend quand même la validation par miss Ophi !!

lol nan nan non seulement je n'ai pas commencé mais je n'avais meme pas encore réfléchi à la suite tellement je suis en pleine cogitation pour le theme sur les vampires. Donc tu peux y aller sans soucis et comme l'a dit Layne, c'est génial qu'on ai une quatrième participante! Dans ce genre de trucs plus on est de fous plus on rit!

Ok merci !!

Juste une question, quelles sont les traductions en français (s'il y en a) de Razors, Thicket et the Wild ?

Razors et Thicket ça ne change pas. The Wild c'est les Terres Sauvages

Merci !!

Voilà, je vous livre mon passage. J'espère que ça ira quand même avec le reste, je n'ai pas le même talent que vous pour écrire des choses élaborées... J'espère aussi ne pas avoir fait trop de boulettes ! J'ai enlevé le 34 de sév34, je me suis dit que ça serait moche lol !!

Elle rouvrit les yeux et sentit le paysage si familier se matérialiser autour d’elle. Elle était de retour au cœur de sa forêt, mais se sentait épuisée de son incursion dans l’esprit d’un animal. Cette fois-ci, elle avait jeté son dévolu sur un chat noir famélique des ruelles sombres de Pearlis, et avait pu partagé avec lui la sensation de faim, et la quête acharnée d’une souris à se mettre sous la dent. Mais leur chasse avait été interrompue par cet étrange évènement.

Surgie de nulle part, une jeune femme à la longue chevelure brune avait déboulé en courant dans la rue. Elle était manifestement poursuivie par des individus tellement antipathiques que Sév avait senti les poils du chat se dresser sur son dos. Contrôlant l’esprit de l’animal, elle s’était cachée derrière un muret, et avait silencieusement observé ce spectacle étrange à travers les deux fentes jaunes de ses yeux. Une aura très particulière émanait de la jeune femme, qu’elle identifia tout de suite comme étant la marque de la magie.

Mais pas n’importe quelle magie, une magie très puissante et très dangereuse, qui devait probablement expliquer la présence de ces mercenaires à ses trousses. Les Inquisiteurs…. A cette pensée, le cœur de Sév, ou plutôt celui du chat, se serra, et une multitude de souvenirs lui revinrent en mémoire. Elle se revit plus de dix ans en arrière, alors qu’elle était encore une jeune fille, et que ces mêmes hommes la traquait sans relâche pour la torturer et lui faire avouer qu’elle était une sorcière.

Personne n’avait jamais été capable de lui dire pourquoi les Inquisiteurs s’étaient brusquement intéressés à elle, ni comment ils l’avaient trouvée. Toujours est-il que par un matin d’hiver, alors qu’elle s’était rendue au cœur de Pearlis pour y voir un marchand, sa famille recevait la visite d’hommes aussi cruels que mystérieux, qui dans leur colère de ne pas trouver la jeune Sév, avaient massacré férocement chaque être vivant présent sur les lieux.

Quand elle était revenue chez elle, ces hommes étaient encore à l’œuvre, et la jeune fille avait assisté impuissante à un spectacle de mort et de désolation. Elle avait à peine eu le temps de se cacher pour ne pas subir le même sort mais l’un des tortionnaires avait jeté un œil dans sa direction, et son visage s’était imprimé à jamais dans sa mémoire. Elle s’était alors fait la promesse solennelle qu’un jour, elle aurait sa revanche.

Condamnée à s’enfuir et à quitter les terres de Morgravia, traquée inlassablement par ces hommes, Sév avait parcouru le royaume jusqu’à atteindre la frontière avec es dangereuses Montagnes des Razors. Elle ne pouvait franchir seule ces colosses enneigés, d’autant plus que l’hiver était rude, et mit donc le cap à l’Est vers des terres encore inconnues. Malheureusement pour elle, les Inquisiteurs retrouvèrent sa trace, et réussirent à la capturer.

Ils firent preuve de toute la cruauté dont ils étaient capables, et la frappèrent et la violèrent pendant de longues nuits. Mais pire encore, ils détruisirent sa fierté, ses magnifiques yeux verts émeraude ponctués de minuscules tâches sombres, et la rendirent aveugle. Sév avait cru sa dernière heure arriver, et avait tremblé de peur en pensant aux autres tortures que ces hommes lui infligeraient lorsqu’elle serait de retour à Pearlis. Et puis plus rien. Elle s’était soudain retrouvée seule, libre, errant sur des chemins qu’elle ne connaissait pas, ignorant ce qui venait de se passer et comment elle était parvenue à s’échapper.

La surprise, puis le soulagement, avaient petit à petit remplacé sa peur, et elle avait courageusement repris sa route. Son errance l’avait conduit, sans le savoir, jusqu’à la lisière d’une forêt, où elle avait finit par pénétrer. Le mystérieux Thicket, une vaste forêt qui avait alimenté de nombreuses légendes, l’avait acceptée, probablement à cause du don qu’elle possédait, de pénétrer l’esprit des créatures animales où qu’elles soient et de prendre contrôle de leur corps. Elle avait ainsi été protégée des années durant, mais avait du accepter par la même occasion de renoncer définitivement au contact avec les hommes.

Sév sentit les larmes rouler sur ses joues, et enfouit désespérément ses souvenirs au fond de sa mémoire. La douleur était toujours aussi forte, mais avait petit à petit laissé place au désespoir, à l’idée qu’elle ne pourrait peut-être jamais accomplir sa vengeance. Elle avait certes abandonné sa vie de fugitive, mais pour l’échanger contre une vie de solitude, et ce fardeau commençait à peser lourd sur ses minces épaules.

Puis soudain, au milieu de ses larmes, un détail lui revint en mémoire. Lorsqu’elle se trouvait dans le corps du chat, à Pearlis, elle avait nettement entendu le nom de Corten prononcé par l’un des poursuivants de la jeune inconnue. Celui qui lui avait brûlé les yeux des années plus tôt portait exactement le même nom, et il ne pouvait s’agir d’une simple coïncidence. Même s’il devait avoir quelques années de plus, le Corten qui traquait l’inconnue pouvait très bien être son bourreau à elle. Et Sév aurait donné sa vie pour avoir la chance de faire souffrir cet homme au moins autant que ce qu’elle avait souffert.

Un mince espoir prit naissance au fond d’elle, il n’était peut-être pas trop tard pour prendre sa revanche, et elle savait maintenant où trouver celui qu’elle avait tant haï. Mais cet espoir fut immédiatement remplacé par un sentiment d’angoisse à l’idée que la jeune femme poursuivie à Pearlis risquait de subir le même sort qu’elle. Pourtant, elle avait senti un immense pouvoir chez cette inconnue, et se demanda s’il était possible qu’elle soit en mesure de s’opposer à l’Inquisiteur. Faute de pouvoir se déplacer jusqu’à Pearlis, Sév décida tout de même de retourner l’observer, et de tenter de la protéger de ces mercenaires.

Oubliant l’intense fatigue qu’elle ressentait après chaque utilisation de son don, elle rechercha l’esprit du chat noir de Pearlis, et put à nouveau s’introduire dans le corps de l’animal et utiliser ses yeux pour assister à la suite des évènements. Elle arriva ainsi juste à temps pour découvrir que la jeune inconnue gisait effondrée sur un tas de cordages, et qu’une toute autre mystérieuse personne venait d’apparaître pour la secourir et la cacher à la vue des Inquisiteurs…

Génial!!!! Super original comme personnage! J'aime énormement son histoire (oui comme vous devez maintenant le savoir j'ai un faible pour les esprits torturés ).
Bon ben je prendrais surement la suite bientot alors si personne d'autre ne compte s'y mettre ça devrait aller vite en plus, ce qu'il y a de bien avec les chroniques c'est que je peux écrire sans trop cogiter

Merci Ophi ! J'espère que tu ne m'en veux pas d'avoir suggéré que ton perso avait des pouvoirs puissants

Vivement la suite alors